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Les Neurones de la lecture: Prface de Jean-Pierre Changeux Details
?Les Neurones de la lecture s'ouvre sur une énigme : comment notre cerveau de primate apprend-il à lire ? Comment cette invention culturelle, trop récente pour avoir influencé notre évolution, trouve-t-elle sa place dans notre cortex ? Voici qu'émerge une nouvelle science de la lecture. Tandis que l'imagerie cérébrale en révèle les circuits corticaux, la psychologie en dissèque les mécanismes. Ces résultats inédits conduisent à une hypothèse scientifique nouvelle. Au cours de l'acquisition de la lecture, nos circuits neuronaux, conçus pour la reconnaissance des objets, doivent se recycler pour déchiffrer l'écriture - une reconversion lente, partielle, difficile, qui explique les échecs des enfants et suggère de nouvelles pistes pédagogiques. Qu'est-ce que la dyslexie ? Certaines méthodes d'enseignement de la lecture sont-elles meilleures que d'autres ? Pourquoi la méthode globale est-elle incompatible avec l'architecture de notre cerveau ? Utilise-t-on les mêmes aires cérébrales pour lire le français, le chinois ou l'hébreu ? La lecture subliminale existe-t-elle ? Autant de questions auxquelles Stanislas Dehaene, spécialiste de la psychologie et de l'imagerie cérébrale, apporte l'éclairage des avancées les plus récentes des neurosciences. Stanislas Dehaene est professeur au Collège de France, titulaire de la chaire de psychologie cognitive expérimentale et membre de l'Académie des sciences. Il est l'auteur de La Bosse des maths.
Reviews
Un livre de vulgarisation souvent brillant, qui aborde les mcanismes de la lecture sous tous les angles et fait la synthse de beaucoup de recherches ce sujet depuis plus de deux sicles, tout en restant toujours trs comprhensible et d'une grande lisibilit. J'ai particulirement t fascin par les rsultats de certaines recherches rcentes qui permettent de faire des expriences cognitives pendant qu'on visualise le fonctionnement du cerveau quasiment en temps rel (expriences sous IRM fonctionnels consolides avec les rsultats des IRM anatomiques, camras positons, ...) qui permettent de tracer progressivement les mcanismes lmentaires desexercices cognitifs qui sont analyss, et d'en analyser le fonctionnement fin.Les mcanismes de la lecture sont en grande partie lucids aujourd'hui, en commenant par la dtection des formes de base par le cortex visuel, en passant par le mcanisme de reconnaissance invariante des formes (suivant la distance l'clairage la couleur et le contraste); suivi des couches d'abstraction pour la reconnaissance des symboles dans les chaines (indiffremment leur casse, de leur police, ou leur style), jusqu' la reconnaissance des morphmes et des syllabes, la reconnaissance des prfixes, des suffixes, des racines du mot. Finalement, il met en vidence les deux voies de traitement simultanes, concurrentes et complmentaires, qui traitent le mot crit: la voie phonologique (o on "coute mentalement" les sons imaginaires du texte pour les traiter comme de la parole; et la voie lexicale (surtout utilise pour les mots courts ou frquents, et obligatoirement utilise pour les mots la prononciation trs irrgulire [choeur, oignon, femme, ...])Mme la faon dont les donnes smantiques sont stockes et reprsentes dans le cerveau y est entrevu de manire fascinante.Il examine aussi la faon dont les contraintes de notre systme perceptif, et les contraintes structurelles et gntiques de notre cerveau ont orient et limit nos formes d'critures (en citant au passage et occasionnellement des gens comme Noam Chomsky qui ont expliqu comment ces contraintes ont par ailleurs orient notre langage et comment tous les langages du monde partagent les mmes formes et la mme structure pour l'essentiel). Il reconstruit donc pourquoi et comment les formes d'criture des diffrentescivilisations sont ce qu'elles sont aujourd'hui.Il analyse galement comment l'criture alphabtique et la matrise experte de la lecture modifient leur tour la faon dont on peroit et traite le langage et le son (ce qui a d'ailleurs probablement affect le langage lui mme).Finalement, c'est tout le recyclage de plein de zones du cerveau qui servaient l'tre humain se reprer dans la nature, mmoriser et reprer les objets courants, qui ont t recycls pour reconnatre les lettres. Les connexions pr-existantes vers les aires du langage et vers la mmoire auditive ont t rutilises et renforces, et dtournes de leurs usages initiaux. Souvent mme leur sens de fonctionnement principal a t invers. Au total nous avons un grand bricolage l'chelle du cerveau, qui utilise toute la plasticit impressionnante d'aires crbrales nombreuses et varies, et qui transforme de fond en comble des systmes qui n'avaient pas volu pour a. Cela permet de mesurer le travail impressionnant des scribes et autres lettrs qui depuis des millnaires ont su trouver les formes tilisables par nos cerveaux de primates, les simplifier au maximum, puis ont finalement invent le code alphabtique (avec d'abord seulement les consonnes et puis plus tardivement les voyelles), qui ont rendu la manipulation du langage infiniment plus aise et efficace, ont tendu le talent de la lecture une partie de plus en plus grande de la population.Apprendre lire est une norme transformation du cerveau, qui pousse la plasticit crbrale plus loin qu'aucun autre apprentissage, c'est pourquoi il faut le faire trs jeune et laisser le temps aux transformations de s'oprer. C'est pourquoi aussi, le moindre grain de sable dans la machine peut perturber cet apprentissage (il consacre un chapitre aux dyslexies, avec les causes multiples et avres de ce type de problmes, auxquelles s'ajoutent un certain nombre de causes fortement suspectes mais non encore dmontres l'heure actuelle).Puis il fait un dernier chapitre un peu plus spculatif sur la (les) culture(s), en analysant en quoi elles se ressemblent toutes (cf Leroi-Gourhan, Levy-Strauss, ...) et pourquoi les autres primates n'ont pas suivi ce chemin, alors qu'ils ont tout l'quipement cognitif pour apprendre lire des symboles, puisqu'on peut mme leur enseigner des codes simples qui marchent aussi pour nous. Il analyse pourquoi et comment le cortex frontal (de 20 40 fois plus gros chez Homo Sapiens que chez les autres primates) semble jouer un rle dans l'explosion culturelle humaine et les recherches systmatiques d'Homo Sapiens pour pousser sa plasticit crbrale dans des directions et dans activits nouvelles et parfois incongrues et qui forment les cultures (l o chez les autres primates, la vie culturelle, la crativit culturelle et la transmission culturelle est svrement limite la transmission de quelques outils ou mthodes simples).Bref, si le sujet vous intresse un tant soit peu, c'est mon avis LE livre par lequel aborder le sujet.
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